jeudi 28 décembre 2006

DÉCEMBRE 2006

Tout d’abord nous avons organisé une visite de Voskopoja avec les profs et les étudiants de français de l’Université. Ce village du sud regorge de vieilles églises orthodoxes assez bien conservées.
Après une journée de ballade nous avons tous dînés ensemble et sommes allés au Buzuki de Korça écouter de la musique grecque live. Le lendemain, nous avons mangé du poisson sur les bords du lac de Pogradec. Nous avons passé deux jours à 40 dans une merveilleuse ambiance avec toujours beaucoup de rires et de plaisir.

Puis, ce fut le retour en France pour les vacances, les fêtes de fin d’année et mes trente ans le 27 décembre. A cette occasion, nous avons regroupé famille et amis, de longue date ou pas, d’ici ou de là-bas…tous déguisés en "Seventies".
Merci à ceux qui sont venus de loin, ce fut mon plus beau cadeau que de vous voir tous réunis…
Un grand merci à mon père qui m’a beaucoup aidé et a accueilli si chaleureusement les sans-logis que nous étions !!!
Un autre merci à Danièle pour ses merveilleux gâteaux.
Un dernier à mes tantes et ma mère pour les divers préparatifs auxquels elles ont participé.

Libellés : , , ,

vendredi 8 décembre 2006

VISITE DE LIN AVEC ERTON

Nous voici repartis vers de nouveaux paysages…Dimanche nous prenons la voiture avec Rémy. Départ à 8h30 d’Elbasan, nous arrivons vers 10 heures à Lin. On prononce Line et ça signifie "celle qui est née". Ce petit village se trouve à quelques kilomètres de Pogradec, lieu bien connu pour son lac, qui est aussi celui d’Orhid du coté macédonien.
Tout d’abord nous retrouvons Clémence, ma collègue et amie de Korça. Elle est un peu isolée tout là-bas dans le sud du pays au milieu des montagnes, donc bien contente de nous retrouver. On papote pendant une heure autour d’un café sur une terrasse face au lac.

Et on se dit qu’il fait bon vivre en Albanie pour des moments simples comme ceux-là. Puis nous visitons le village : les maisons traditionnelles font courir les treilles de raisin au-dessus des ruelles pavées. Ombragées par ces tonnelles végétales, des petites sentes descendent droit au lac depuis la rue principale. Les ânes sont plus répandus que les voitures, les chats et les chiens alanguis au soleil nous regardent passer sans émotion. Ce qui n’est pas le cas des villageois, les enfants nous lancent des "bye bye !" en rigolant et les adultes s’étonnent que nous leur parlions en albanais.

Vers midi et demie, Erton, un de mes anciens étudiants devenu un bon ami, revient de son cours de karaté. Il a ouvert sa propre section à Pogradec et savoure maintenant son titre de professeur. Il nous invite à manger chez lui, ce que nous faisons avec plaisir, accueillis chaleureusement par sa mère, ses grands-parents, sa petite sœur et sa nièce.

Après un repas plus que copieux (le poisson du lac est excellent), nous allons boire un café dans un bar isolé au bord de l’eau. J’ai alors le sentiment de vivre une vie de privilégiée. Le temps est magnifique, fin septembre il fait encore 30 degrés, le lac est pur, personne d’autre en terrasse, tout ça entouré d’amis… la vie est belle.

J’en profite pour me baigner dans cette eau limpide et plus chaude que la piscine d’Elbasan (c’est pas difficile remarque !) sous le regard incrédule d’Erton qui, comme tout albanais, ne conçoit pas de se baigner en dehors de la période officielle (de juin à août). Dommage pour les autres, elle est super bonne et j’ai tout le lac pour moi, un vrai bonheur.

Après le café nous montons voir les ruines d’une basilique romaine en haut du village. Nous découvrons sous une couche de terre des mosaïques préservées, un trésor pour les archéologues.
Ici la nuit tombe vite et une heure plus tôt qu’en France, Clémence repart donc vers le sud et nous vers le nord, accompagnés d’Erton qui profite de faire le voyage avec nous.
Arrivés à Elbasan nous avons encore le temps d’aller à la cérémonie d’inauguration du bowling qui vient d’ouvrir dans le complexe sportif.
Quelle horreur !
Après avoir passé une journée au calme et dans la nature, le retour à la civilisation est violent. Jean-Luc, Eva, Rémy et Albana se lancent dans une partie. Je déteste ce jeu et l’ambiance qui va avec, en Albanie comme en France et sûrement partout dans le monde, le bruit des boules, les cris des gens et la musique d’ambiance me rendent ce lieu détestable. J’en conclus que c’est la deuxième et dernière fois que j’y mettrai les pieds.
Heureusement, on a fini la soirée dans un très bon restaurant, le San Marco (chez Illir pour les intimes) où on attaque une discussion acharnée et passionnante sur le cinéma. La bonne bouffe et l’art, la nature et les amis, tout ça en une journée, c’est royal non !
Bon, après tout ça il faut penser au boulot, la rentrée est lundi prochain, le 09 octobre. Je suis pressée d’y être…mais avant nous pensons faire le sommet du Tomorri, point culminant de l’Albanie centrale, à 2700 mètres.
Je vous raconterai !
Grosses bises à tous et joyeux anniversaire à Hanna, Patrick, Younes, Raymond, David Legac, VF, Cécile, Axel, Florian et tous les autres d’octobre.

Meli

PS : Hier, c’était l’anniversaire de Florian. On a fêté ça entre amis. Une petite photo du groupe des joyeux lurons, Emiliano, Rémy, Jani, Florian et Meli :

Les deux du haut sont d’origine grecque, Rémy aussi, vous ne trouvez pas qu’on dirait trois frangins ?!!!

Libellés : ,

mardi 5 décembre 2006

VOYAGE À BERAT

Après quelques jours de rangement et de retrouvailles à Elbasan, me voici de nouveau en voyage. Je suis partie samedi matin avec Vilson, mon frère albanais, dans sa famille à Berat. Cette ville à l’architecture macédonienne est une des plus belles d’Albanie :

Nous avons fait le trajet en bus et après deux bonnes heures de route nous voici arrivés à destination. Le bus s’arrête en ville, nous avons donc continué en minibus pour rejoindre le village à 6 kilomètres de là. Nous sommes arrivés à Bilçe (ne pas confondre avec "biçe" qui veut dire "prostituée", erreur que j’ai bien sur fait dès le premier jour !) sous un beau soleil. Malheureusement c’est un village qui ne vit que des olives et en ce moment elles manquent cruellement d’eau, tout le monde attend la pluie.

J’ai été accueillie à bras ouvert par toute la famille. La mère de Soni était surprise que je ne sois pas hautaine (quelle réputation ont les français ?) et nous avons très vite lié amitié. Je suis restée quatre jours au lieu de deux chez ces gens si chaleureux.

Nous avons visité les oliveraies, marché dans des montagnes magnifiques qui prennent déjà les teintes de l’automne. Nous avons mangé chez les grands-parents de Vilson, regardé les photos de famille et j’ai pu découvrir l’histoire de chacun. Certains sont restés au village quand d’autres sont en Grèce ou à la ville.
Dimanche j’ai assisté à un mariage traditionnel. Cet évènement se déroule sur trois jours. Le premier est jour de fête pour les amis des mariés. Le deuxième est le jour où la fille invite ses proches. Enfin le troisième est celui où le garçon va chercher la fille chez elle pour l’emmener chez lui où elle vivra ensuite avec les beaux-parents du mari :

C’est ce dernier auquel j’ai assisté. Toute la famille de la mariée était en pleurs en voyant partir leur fille. Les musiciens tsiganes jouaient devant la maison tandis que les mariés préparaient les valises et le départ. Ce n’était pas aussi joyeux que l’on se représente un mariage en France mais les conditions sont bien différentes et justifient largement la tristesse de certains.

Vilson est un de mes étudiants de l’année dernière, il parle très bien français et m’a servi de traducteur plus d’une fois. Mais bien souvent j’étais seule avec les femmes (tantes, mère, sœur, grand-mère). Nous avons passé beaucoup de temps à discuter autour d’un café ou d’un jus de fruit, mon albanais s’est amélioré grâce à cette immersion et j’ai pu communiquer un minimum avec les proches et amis de Soni.
J’ai goûté de nombreux plats albanais excellents, dont le "gjell " (préparation de viande en sauce) et le "pershesh me pulë" (poulet accompagné de polenta).
Un après-midi, nous avons écrasé le raisin pour faire du vin et du raki. Vilson piétinait les sacs remplis de fruits, je récupérais le liquide dans une bassine et sa mère gérait le remplissage des sacs et bidons. J’espère que le breuvage sera bon…même si Soni est musulman pratiquant et qu’il ne le goûtera pas ! Nous sommes aussi retournés à Berat, à la recherche d’Egla, la jeune fille qui m’avait servi de guide lors de ma première visite, l’année dernière. Malheureusement, elle n’était pas là, aussi c’est Vilson qui a pris le relais de guide touristique :

J’ai été surprise de croiser ses copains qui lui demandaient qui j’étais et quand il répondait "c’est ma prof !" personne ne semblait étonné de ma présence. La relation étudiant / enseignant n’a décidemment rien à voir avec la France.
J’ai reçu avant de partir de nombreux cadeaux (huile d’olive, bijoux, fleurs, vase…) mais celui qui m’a le plus touché reste l’accueil qui m’a été offert et qui demeurera un grand moment de générosité dans cette découverte du pays.
Nous sommes donc repartis mardi midi, moi, le cœur gros de quitter ces nouveaux amis et pourtant plein du bonheur d’avoir vécu une autre partie de la vie albanaise.
J’ai beaucoup appris, compris la douleur de cette mariée qui quitte les siens pour aller vivre chez d’autres, ressenti l’appréhension de Gerta, la jeune sœur de Vilson, qui partira l’année prochaine pour suivre son mari en Grèce, lu dans ses yeux le désarroi du frère qui se résigne à laisser partir sa sœur et à ne la voir que deux semaines par an, le temps de trop courtes vacances en Albanie. Lui ne pourra pas lui rendre visite car il n’aura pas le visa…j’ai aussi souhaité la pluie pour redonner consistance aux olives desséchées et permettre à tous une récolte suffisante pour vivre une année. La fatalité permet de supporter ces déchirements et difficultés et leur fait apprécier le présent à cent pour cent, bravo à eux !
Aujourd’hui, mercredi, j’ai fait passé l’examen de rattrapage à ceux qui ont échoué en juin. C’est bon de retourner à l’Université, de retrouver les collègues et les étudiants. Cette année nous travaillerons le matin contrairement à l’année passée. La rentrée est le 2 octobre, je suis pressée de reprendre les cours. Nous prévoyons déjà une fête pour tous les francophones et l’accueil des premières années dans le pub où nous avions fait la soirée de fin d’année.
Vous voyez, ça commence bien, bonne ambiance au programme, et ensuite boulot !!!
Je vous embrasse très fort.
Mirupafshim.
Meli

Libellés : , , , ,

vendredi 1 décembre 2006

TOUT NOUVEAU, TOUT BEAU !

Voilà, tout est désormais près sous BLOGGER BETA II (rhooh, quelle galère, mais bon, on y est arrivé) pour recevoir les nouveaux Posts de Mélanie, qui ne devraient pas tarder.
La panne du réseau est survenue suite au passage de BLOGGER I à BLOGGER II, qui malgré de nombreux avantages ne permettait plus d'héberger plusieurs Blogs avec des profils différents sur le même compte, comme je l'avais fait précédemment. Il a donc fallu tout reprendre à zéro (ce qui a hélas entraîné la destruction de tous les Posts précédents, et bien sûr, je n'avais pas eu l'idée de sauvegarder le HTML auparavant), mais Méli a maintenant son propre compte et sa propre adresse, ce qui lui permettra de modifier son Blog ou de corriger certaines fautes, même quand je serai en vacances, et à terme, qui sait, de le gérer complètement.
La date anniversaire de ce Blog sera donc le premier décembre, ce qui est très facile à mémoriser.
Vincent (Paris), pour Méli (Elbasan).

Libellés : ,